Entrez dans un pensionnat un peu fou ou se côtoient des humains aux pouvoirs étranges... Hentai / Yaoi / Yuri accepté.
 
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 Quelle élégance, s'évanouir au milieu de la foule...! [PV. Kiyo Uruky]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Quelle élégance, s'évanouir au milieu de la foule...! [PV. Kiyo Uruky] Empty
MessageSujet: Quelle élégance, s'évanouir au milieu de la foule...! [PV. Kiyo Uruky]   Quelle élégance, s'évanouir au milieu de la foule...! [PV. Kiyo Uruky] EmptyVen 17 Mai - 15:25




Ce bruit répétitif, celui d'un pendule fatigué par le temps lui-même, se perdant sans échos dans le tumulte du musée, l'accompagnait avec lassitude et régularité. Ses pas se suivaient les uns après les autres, lents, légers, alors qu'elle progressait au milieu de la foule. Certains enfants semblaient totalement désintéressés, d'autres semblaient porter une certaine fascination à l'exposition même si le deuxième groupe se trouvait très diminué. Elle parcourait vaguement ce monde du regard, ne préférant pas s'attarder sur cela, se frayant un chemin avec habileté. Elle avait décidé de profiter d'un temps libre pour quitter le pensionnat et visiter un peu la ville, sortir prendre l'air, même si ça n'avait jamais réellement été une nécessité pour elle, et avait porter son choix final sur le musée. Peut-être était-ce là envers elle-même une sorte de caprice, de violence pour s'ouvrir au reste ? Elle s'en moquait bien. Une simple envie, au fond de ses pensées. Elle s'arrêta un court instant, levant le regard légèrement pour regarder une toile. Elle n'avait pas de réelle admiration pour les expositions, le seul art qu'elle appréciait vraiment étant celui de savoir décrire les sentiments en de simples lignes en apparence. Un léger soupir s'enfuit d'entre ses lèvres rosées. C'était assez ennuyant... Elle re-baissa les yeux et poursuivit sa route. Les couleurs du tableau qu'elle venait de voir lui avait donné un semblant de nausée, étant trop claires, trop expressives, dans des tons trop voyants. Autant ne pas s'arrêter là. Sa marche tranquille reprise, elle réalisa à quel point cela était difficile de passer d'une oeuvre à une autre, que les gens se bousculaient presque dans certaines parties de l'édifice, que certaines choses devaient être plus connues que d'autre. Pour s'épargner de se faire écraser les doigts de pieds elle évita soigneusement la partie consacrée à l'Egypte, se disant bien que s'il y avait une momie elle devait être populaire auprès des êtres vivants remuants. Elle parvint jusqu'à l'exposition de poteries. C'était lassant, vraiment, parce que même à ce lieu-là, il y avait encore un monde fou. Alors pourquoi était-elle venue, si elle ne désirait pas voir de monde ? Parce qu'elle voulait venir, qu'elle en avait eu besoin l'espace d'un instant, une envie passagère, simplement. La chose qui l'agaçait le plus, c'était bien que la plupart des gens présents dans le musée n'en avaient en réalité que faire d'être là ou ailleurs, pour eux c'était égal, quelconque. Alors qu'elle aurait aimé se repaître des douces créations du psyché de l'Homme ils bloquaient les chemins, rendaient les découvertes banales et difficile d'accès. Elle se souvenait encore, parce qu'après tout ça ne datait que de quelques minutes auparavant, d'un instant où elle avait demander un passage à une personne âgée, de sa voix posée et discrète, et où celle-ci avait hausser le ton contre elle, disant que si tout le monde faisait ainsi la chose n'était pas finie. Ses yeux se fermèrent légèrement, se plissant, signe de son ennui. Le bruit incessant faisait presque bourdonner ses oreilles, de sons qui venaient de droite et gauche, de devant et derrière, comme s'ils venaient de nul part et partout à la fois. Habituée au calme, la jeune demoiselle était certaine qu'il faudrait bien à un moment qu'elle se pose quelque part, prenant le temps de souffler, de se soustraire à cette agitation humaine si primitive. Personne, là où elle se trouvait, ne semblait capable de tenir en place. Au milieu de ce qui aurait du normalement être un silence presque religieux éclataient parfois des rires francs, que l'on ne retenaient pas, qui ne semblaient gêner personne. Le bruit était tel, il fallait bien le dire, que les bruits de pas ne s'entendaient plus que dans leur globalité, comme si les gens marchaient tous d'un même et unique pas. Des vertiges firent tourner légèrement sa tête, ses yeux d'un bleu océanique l'implorant presque, à se clore, pour qu'elle cesse de regarder cette fourmilière infatigable. Elle se glissa entre les gens, profitant avec un certain contentement de sa petite taille, elle-même qui la complexait généralement tant, et vint finalement à se poser sur un banc devant un grand tableau, étant désormais à nouveau loin des poteries. Elle devait marcher, sans cesse, passer d'une section à une autre, éviter de s'égarer, ne bousculer personne pour éviter les représailles... Tout ceci, pour elle, était très éprouvant. Éprouvant de tant d'attentions, de tant de minutie, alors que les gens autour d'elle n'hésitaient pas, pour leur part, à agir comme des animaux en cage. Elle soupira un grand coup, ce qui n'était pourtant pas vraiment dans ses habitudes de demoiselle de bonne famille, certainement trop lasse d'autant de précautions inutiles. Vraiment, au matin, elle n'aurait pas du sortir.



8H30. Réveil. La demoiselle s'étirait, attrapant son téléphone pour couper enfin les miaulements du chat. Parce que non, ce n'était pas véritablement un chat, juste le réveil qu'Aqua avait choisit, la seule chose qui la réveillait du premier coup. C'était assez illogique, après tout un bruit aussi mignon ne pourrait que rendormir. Non, pas vraiment. Surtout qu'Aqua ne pouvait que savoir parfaitement qu'il s'agissait de son réveil, et donc qu'elle devait se lever, parce qu'il n'y avait jamais eu de chats dans ses rêveries, toujours des livres qu'elle avait lus et qu'elle semblait relire en songes, pour le peu dont elle se souvienne. Ses grands yeux s'ouvrirent peu à peu, comme encore lourd d'un sommeil trop récent, trop court, et elle se roula en boule sous sa couverture. Il ne faisait pas très chaud, rester sous la couette encore quelques minutes lui semblait parfaitement raisonnable. Au bout de 5 à 10 minutes, elle se décida enfin à s'extraire de son cocon douillet, se disant que si elle ne le faisait pas alors, elle ne le ferait jamais et passerait la journée au lit. Elle s'étira brièvement, les bras tendus vers le ciel et croisés derrière sa tête, sa mâchoire s'étirant légèrement sur un bâillement qu'elle n'eut pas le courage ce matin-là de dissimuler avec l'une de ses mains. De toutes manières, actuellement, dans la chambre, il n'y avait qu'elle. Elle n'avait encore jamais croiser ses camarades de chambrée, elle qui passait son temps dans ses livres. Un léger rire résonna dans la chambre, le sien, alors qu'elle songeait que même si un camarade était venu, plongée dans ses lectures, elle ne l'aurait certainement même pas remarquer. C'était agréable, en réalité, de prendre son temps au matin, de pouvoir se permettre quelques inélégances, le genre de choses qu'elle ne se permettrait jamais en temps normal. Elle sortit du lit, sa chemise de nuit longue rejoignant un instant les plis de sa couverture, le temps qu'elle pose les pieds à terre. Elle passa une main distraire dans ses cheveux, un geste du matin, constatant l'amas de noeuds, inhabituel pour sa part, qui s'y trouvait. L'esprit un peu ailleurs, certainement encore dans le livre qu'elle avait lu la veille, elle ouvrit la fenêtre pour regarder le ciel. Gris, de cette couleur maussade, il ne donnait pas particulièrement envie aux élèves de sortir, au peu de monde qu'elle voyait en contre-bas. Certains courageux s'étaient tout de même aventurer dehors, la plupart bien couverts, et se parlaient en se frottant presque les mains pour en garder la chaleur. Elle remit correctement sur ses épaules son gilet de laine, blanc, un vêtement assez vieux dans lequel elle flottait pourtant encore. En réalité, ce grand gilet blanc avait été à son père, quelque chose qu'il lui avait donné un jour comme un autre, quand elle avait eu froid sur le balcon, à regarder les étoiles. Depuis, elle l'avait gardé avec elle. Elle laissa la fenêtre ouverte, profitant légèrement de l'air frais à la limite du froid, décidant d'aérer un peu la pièce, le temps d'aller prendre une rapide douche, s'habiller et de brosser convenablement ses cheveux. Une fois toutes ses choses faites elle voulu refermer la fenêtre, de retour dans la chambre depuis la salle de bain, mais se ravisa, se décidant à observer un peu le dehors, les coudes posés sur le rebord, le menton posé dans les paumes de ses mains. Le vent la décoiffa à nouveau légèrement puis elle décida enfin de clore la fenêtre et de se préparer à sortir. Pour Aqua, se préparer à sortir, ce n'était pas se maquiller, ajuster ses cheveux une tonne de fois pour être certaine qu'ils soient parfait. C'était simplement faire son sac, le glisser sur son épaule et vérifier une unique fois que ses vêtements étaient corrects. Malgré cela, son style bonne enfant ne nécessitait pas de particulière retouche. Une robe noire, longue jusqu'aux genoux, sous laquelle elle avait mit des collants pour s'éviter un coup de froid, possédant un tour à son bas en froufrous légers et discrets et un imposant ruban aux pans tombant au niveau de sa poitrine presque imperceptible. Les manches, blanches, à la suite des épaules en frises de froufrous blancs, se finissaient de manière amples. Elle ajusta légèrement son ruban, en chantonnant doucement. Pour clore son affaire, elle prit une grande respiration et expira lentement, attrapant son manteau capeline pour sortir.



9h45. En traînant dans les rues, Aqua se demandait bien où elle pourrait aller. Elle avait prit ses affaires et était sortie, sans destination particulière et déambulait donc, l'esprit encore un peu ailleurs. Sa première destination fut le parc, où elle atterrit en réalité plutôt par hasard. La foule circulait avec précipitation dans les rues et le parc lui sembla donc être une bonne option pour un peu de calme et de tranquillité. La demoiselle, fidèle à elle-même, avait bien évidemment emmener un livre dans son sac, se poser lui permettrait donc de lire un peu, avant de certainement poursuivre sa route. Elle s'assit donc dans l'herbe fraîche, quelque part, prenant garde à se tenir à bonne distance de la populace. Pourtant, rapidement, un enfant vint vers elle, courant après un ballon que lui avait envoyer un adulte mais qu'il n'avait certainement pas su rattraper au vol. Le ballon heurta la cuisse de l'adolescente, qui en leva les yeux de ses lignes en entendant des sanglots.

- Hum ?
- Mon... Mon ballon... s'il vous plait...!

Elle posa son livre dans l'herbe, ne s'inquiétant pas de perdre sa page, ayant retenu le numéro de celle-ci, et saisit le ballon couvert de terre entre ses mains. L'étrange sensation de se salir lui fit échapper un soupir d'aise. Dans son enfance, elle n'hésitait pas à aller jouer, en secret, dans le jardin, quitte à se faire prendre la main dans le sac par son père qui aurait pu la réprimander. Un fin sourire, lentement, se dessina sur ses lèvres, un sourire certainement légèrement mélancolique. Ses yeux s'arrondirent sous le temps qu'elle réalisa mettre pour rendre le ballon de football et elle le lança donc, doucement, vers l'enfant qui sembla rassurer de récupérer son bien, finissant par s'éloigner. Aqua, quant à elle, mit un moment avant de sortir de ses souvenirs à nouveau. Elle reprit son livre et le remit dans son sac sans prendre la peine de marquer la page. Elle ne comptait pas lire en marchant. Parce que, oui, elle ne comptait pas rester plus longtemps. Pour fêter un anniversaire, un groupe d'adultes et d'enfants s'installait déjà non loin. Et pourtant, il ne faisait pas vraiment un bon temps ! Elle soupira, discrètement, lasse, se remémorant qu'elle n'avait jamais vraiment eu de fête d'anniversaire, qu'elle ne souhaitait pas assister à celle d'un parfait inconnu quelques mètres à côté. En marchant sur la route, encore accompagnée par le bruit des voitures et des piétons, elle songeait vaguement à son passé, l'âme vague et presque décrochée.

- Je me demande où je pourrais être au calme...?
- Mademoiselle, mademoiselle, z'êtes toute seule ?, questionna un parfait inconnu accompagné de sa bande de joyeux hurluberlus.
- J'en ai bien peur, oui, avec le vide qui semble tenir le rôle de votre intelligence.
- Baaaaaaaawh, aller, sois pas si chiante, viens on va s'amuser !

Aqua poursuivit sa marche, alors que le jeune homme en plein temps de chaleur la suivait de près, lui emboîtant presque le pas à certains instants. Un profond sentiment d'agaçement secoua la demoiselle, lui donnant à entendre son sang battre à ses tempes alors qu'elle accélérait de manière presque imperceptible le rythme de sa progression souhaitant se débarrasser le plus vite possibles des abominables gredins. Finalement, elle céda, se retournant, le sang monté au visage par la colère qu'elle contrôlait encore passablement, lançant un regard torve au groupe d'individus. Malgré cela, ce n'eu aucun effet, ils poursuivirent leur bal d'excentricités, passant parfois par des termes les plus crus pour probablement attirer l’ouïe de la petite fleur. Dans les méandres de ses pensées, Aqua se maudissait presque d'avoir voulu sortir. Elle aurait tout aussi bien, si ce n'était pas bien mieux d'ailleurs !, pu rester à la chambre, au pensionnat, et lire dans le calme le plus admirable et olympien. Bien évidemment, s'il en avait été ainsi, les choses auraient été trop simples, à croire que le bon Dieu s'il en existait un avait réellement une dent contre la demoiselle, si ce n'était pas tout le dentier ! Elle bifurqua, tournant d'une rue à une autre légèrement plus spacieuse, où s'amassait les foules. Peut-être pourrait elle les semer, pour calmer le coeur qui battait à tout rompre dans sa poitrine comme un oiseau en cage. Ses jambes lui semblaient légères et lourdes à la fois, probablement du à la pression qu'exerçaient les adolescents sur elle. Elle n'avait jamais été suivie, même si elle se doutait bien que cela devait être une sorte de parade amoureuse pour ceux qui préféraient utiliser le corps et non pas le cerveau.

10h50. Elle se laissa glisser un instant à l'allégresse de l'étreinte de la lassitude à nouveau. Voilà, c'était bien ainsi qu'elle avait finit par atterrir au musée, changeant de rue à la suite un nombre incroyable de fois. Elle était, au détour d'une rue, tombée non loin de la grande bâtisse dans laquelle s'engouffrait les humanoïdes comme le vent dans une abîme. Cette heureuse chance l'arrangeait bien, de plus, car elle pensait pouvoir profiter des expositions pour enrichir ses connaissances. Cette idée lui était désormais passée, à elle qui avait été obligée de se poser pour reprendre de l'air, avec cette impression pressante que le souffle qui se glissait dans sa gorge n'était pas le sien, chaud comme une flamme, semblait la brûler. Avoir un peu de repos lui donnait bien de la joie, même si elle ne se sentait pas vraiment mieux. Le monde tournait, aussi vite qu'un manège, ne la laissant pas le rattraper. Des jeunes gens, certaines des étudiants, se posèrent sur le même banc qu'elle, sans la moindre hésitation, et elle se sentit obliger de s'éclipser. Elle se releva donc, se mettant à vagabonder dans les salles, passant à nouveau d'une section à une autre, cherchant ça et là un plan qui pourrait lui indiquer la sortie. Elle n'avait plus à s'inquiéter, les idiots l'avaient délaissée lorsqu'elle était entrée dans le musée, comme l'aurait fait un assassin devant une église, un rappeur devant un bibliothèque au rayonnage de l'histoire de l'ancienne Rome. Elle sentit que son coeur battait à nouveau trop vite, que son souffle semblait se rarifier, que sa peau s'était chauffée jusqu'à presque produire de la sueur à son front. Ses joues rouges, qu'elle vit en passant devant une glace à la sortie d'une salle, l'alertait. Elle allait devoir sortir, pour pouvoir respirer un grand coup, même si ce ne serait pas l'air le plus sain du monde. Pourtant, elle n'en eu pas le temps, à l'angle d'un mur venant d'une autre salle, elle heurta le dos droit d'une personne bien plus grande qu'elle. Un jeune homme. Ses cheveux bruns en bataille lui donnait un air presque assoupit et ses yeux verts, qu'elle entre-aperçut derrière les verres de ses lunettes, brillaient d'un éclat d'intelligence et de sérénité. Pourtant, elle n'en vit pas grand-chose de plus. Son corps céda sous son poids, ses jambes ne semblant plus qu'être de coton, et elle chuta. Elle vit, pour derrière chose, ses cheveux qui, sous sa chute, passaient devant elle, frôlant les traits de son visage, roulant dans l'air vers le haut avant de la rejoindre sur le sol. Ses grands yeux bleus s'étaient fermer, sur un souffle de panique subitement ralenti, et elle avait céder à l'inconscience, au beau milieu d'une foule qui sembla avoir un soudain mouvement de masse.
Revenir en haut Aller en bas
 
Quelle élégance, s'évanouir au milieu de la foule...! [PV. Kiyo Uruky]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Carnet Kiyo Uruky
» Le journal de Kiyo Uruky !
» Quelle belle journée 1 et 3/ [fermé]
» Je suis arrivée, tant bien que mal.. [Rp with Kiyo Uruky]
» Quelle belle journée 4/ [Libre]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Black Rose  :: ~Paperasse~ :: Corbeille & Archive :: Rps abandonnés-
Sauter vers: