Stephan Smith

Carte d'identité

Physique

► Cheveux : Noir
► Yeux : Marron
► Teint : Légèrement halé
► Taille : 1m85
► Poids : 78 kilos de muscle
► Style vestimentaire : C'est un homme plutôt discret qui opte pour le confort d'un jeans. Il porte cependant souvent des baskets, grand sportif, Stephan est passionné de parkour et s'abonne souvent à ce vice en portant des sweet à capuche.
► Autre détails : Stephan possède un tatouage sur l'avant bras gauche, prenant fin vers son poignet. Il a aussi une cicatrice sur la lèvre.

Caractère

Je ne suis pas le type de mec qu'on peut dire qu'il prend la vie comme une rigolade. Je connais sa valeur et on ne peut pas jouer avec. Croyez-vous que j'aime me dévêtir sous des regards affamés d'hommes mariés ? Croyez-vous que j'aime sentir les yeux de ces pervers qui voudraient toucher mon corps dénudé ? Je ne fais ça que pour l'argent, et parce que je ne peux plus quitter cette ville. Je ne joue pas avec l'amour, les gens qui viennent pour le divertissement que la boite offre sont souvent des hommes possédant une bonne compagnie... Mais qui en réclame plus. Je hais ce genre d'hommes, ils devraient chaque jour, couvrir leur compagnon de cadeau au lieu de venir se rincer l'œil en ces lieux. Bien que je n'aime pas mon travail et ceux qui y viennent, je ne hais pas mes collègues. Parce qu'ils n'ont surement pas le choix eux non plus. Stripteaseur, ce n'est pas un boulet qu'on fait parce qu'il nous plais. On se fait harceler, parfois même agresser mais par chance, mon pouvoir est là pour m'aider et me protéger. On pourrait croire que je suis un homme froid et distant par les propos que je tiens ouvertement, mais je ne suis pas ainsi.

J'ai toujours aimé rire, sourire, m'amuser. Ma plus grande passion, c'est le parkour, et même après mon accident, je n'ai jamais cessé cette discipline. C'est un moyen comme un autre pour se déplacer après tout... Enfin, dans mon cas. Je préfère sauter de toit en toit plutôt que de me fondre dans la foule, au milieu de tout ces cyclistes et véhicules. Les voitures sont une arme lorsqu'elles sont entre de mauvaise mains. Hélas, le monde possède plus de mauvaise personnes que de bonne. Je suis discret, passe partout, mais abordable toutefois. Bon, je ne réagis pas trop à la drague, l'amour, ce n'est pas ce que je recherche, mais ce n'est pas non plus quelque chose que je fuis. Seulement, j'aime toujours Dick, je n'ai pas encore fini mon deuil et le remplacer serait injuste ainsi qu'impoli. J'aime le romantisme, offrir des cadeaux à mon compagnon, mais aussi à mes amis. Les gosses... J'adore ça. D'après ma mère, j'aurais fais à merveilleux père, bien qu'elle se lamentait souvent à cause de mon homosexualité. Je l'assume pleinement et parfois, il m'arrive même d'aider quelques gosses mal dans leur peau. Ce n'est pas une honte, c'est ce que nous sommes.

Histoire

Maintenant ~ 28 ans


Bip.... Bip... Bip...
Quel est cet étrange bruit ? Je ne comprenais pas ce qui se passait, doucement j'ouvris les yeux, les refermant aussitôt en voyant ce blanc lumineux agresser ma rétine. Une fois habitué à la lumière, je finis par trouver la force et le courage de cligner des yeux, m'habituant à la luminosité. Ce fut des voix qui attirèrent mon attention, me faisant tourner la tête vers la provenance des gens. Pourquoi étais-je là ? Pourquoi tant de gens en blanc étaient présent ? Je tentais de me relever, incapable d'effectuer le moindre geste... Jusqu'à ce que je me mette à tomber, un homme me rattrape et je clignais des yeux, désorienté. Ils essayèrent de me recoucher, mais comment m'étais-je levé ? Je n'avais pas senti mon corps se redresser, ni même se pencher. Doucement, je me remémorais ce qui c'était passé, essayant de comprendre ce qu'on me disait... Mais mon Dieu, que c'était difficile ! Pourquoi parlaient-ils si vite ? Et son visage me revins...

- Dick...

Je tournais la tête vers eux, agrippant la manche d'un de ces étrangers, sentant la panique monter en moi. Quel était ce sentiment oppressant ?

- Je veux voir Dick...

Soudain, ils cessèrent de bouger, posant sur moi un regard empreint de tristesse... Et ces mots que je redoutais tant franchir leurs lèvres.

- Nous sommes désolé, mais vous ne pouvez pas.

Je secouais la tête, le serrant plus fort en haussant la voix, tentant de me redresser.

- Je veux voir Dick ! Laissez moi le voir !

Mon cœur s'emballait, je ne pouvais plus respirer convenablement... j'avais peur. Le médecin posa ses mains sur la mienne, me faisant lâcher prise en s'asseyant sur une chaise à côté du lit, cherchant ses mots.

- Nous sommes désolé... Il est mort... Il y a huit mois, durant votre accident.

Je ratais un battement de cœur, ce qui me choqué le plus n'était pas cette révélation des huit mois, mais bien que mon compagnon soit mort. Je me mis à sourire, un sourire crispé, tremblotant, m'attendant à une mauvaise blague, les larmes coulant petit à petit. Je tournais la tête vers ses collègues, imaginant déjà leur sourire amusé en me tapant sur l'épaule pour m'avouer qu'il m'attendais dehors. Ils ne le firent pas. À part baisser la tête, ils ne firent rien. Mon sourire se décomposa, mes larmes s'amplifièrent et je poussais un hurlement de désespoir, posant mes paumes sur mon visage en pleurant, criant.


8 mois auparavant ~


Dick conduisait au volant, souriant en observant la route, écoutant sa belle mère parler avec Stephan. La petite troupe ne cessait de bavarder, riant ensemble. C'était une bonne femme, elle n'avait jamais repoussé son fils, pas même lorsqu'elle avait apprit sa relation avec Dick, elle avait prit le tout en souriant, leur demandant même en riant quand est-ce qu'ils se marieraient. Cet idiot avait répondu en souriant qu'il l'épouserait à l'anniversaire de leur dix ans, et il l'avait fait. Au yeux de la loi, ils n'étaient rien, mais dans cette famille, ils étaient fiancés. Sandrine soupira, regardant les deux hommes.

- Quelle déception quand même, moi qui rêvais d'avoir une petite fille plus tard...

Dick lui répondit sans détourner les yeux de la route, riant doucement.

- Ne vous en faîtes pas Sandrine, je compte bien adopter lorsque votre fils se sera décidé.

Stephan haussa un sourcil, tournant la tête vers son compagnon en souriant, se retenant de lui donner une tape. Il connaissait les dangers de la route et il préférait éviter de déranger Dick pendant qu'il conduisait.

- C'est la première fois que je t'entends parler d'adoption menteur !

La mère du jeune homme se plongea dans ses pensées, fermant les yeux en se caressant le menton avant de les rouvrir, se penchant légèrement en avant.

- Et si vous l'appelez Maria ?
- Oh oui Maria ! Dick continua tout enjoué, c'est mignon comme prénom.

Stephan se mit à rire d'ironie, penchant la tête en arrière en levant les mains, les laissant retomber sur ses genoux en hochant la tête en direction de son compagnon.

- Mais bien sur... Il le pointa d'un doigt, moi vivant jamais !

Dick se mit à rire, attrapant son doigt d'un geste vengeur pour lui tordre avant de reporter son attention sur la route, ils étaient encore à quelques heures du lieu de vacance qu'ils avaient réservés. Un charmant petit hôtel avec vu sur la mer, la famille avait hâte d'y arriver. Stephan avait emporté sa mère avec lui, ne voulant pas laisser la femme veuve seule. D'une voix vexée, elle répondit à son fils.

- C'était le prénom de ta grand-mère je te rappelle.

Dick ouvrit grand la bouche, secouant une main en murmurant à son petit ami "la boulette", se moquant de lui gentiment. Stephan quant à lui se retourna, regardant sa mère avec un petit sourire.

- Mamie avait un très jolie prénom mais ma fille ne s'appellera pas comme ça !

Cette soirée aurait pu se dérouler comme sur des roulettes, Dick faisait attention, dès l'aube ils seraient à l'hôtel, profitant du soleil et de l'été. Ils discutèrent encore longuement lorsque Sandrine plissa le nez, regardant la route avec sérieux, Dick se crispant sur le volant en fixant une voiture qui déraillé. L'adulte se remit dans son siège, regardant la route en fronçant les sourcils. L'homme commença à ralentir, préférant éviter de rester trop près de l'idiot au volant... Mais il n'était pas seul. Ce ne fut pas cette voiture devant eux qui les persécuta, mais un autre véhicule, arrivant en sens inverse. Tout ce passa extrêmement vite, la voiture devant eux qui tourna brusquement pour éviter le chauffard, Dick essayant de tourner pour l'éviter. Le choc coupa le souffle de Stephan, voyant la portière du côté de son compagnon s'enfoncer, les cris de sa mère lui faisant siffler les oreilles. Puis plus rien. C'était fini.


Maintenant ~ 28 ans


Je pouvais de nouveau marcher, aidé par une infirmière. Nous commençâmes à nous diriger vers le jardin, que je puisse me promener un peu, je voulais revoir l'extérieur. Je n'avais plus aucune force de vivre... Ma mère était dans le coma... Mon compagnon était décédé... Il ne me restais rien à part la vie... Pourtant, je me tenais debout, je continuais de marcher, je ne voulais pas mourir, je voulais m'en sortir de sorte qu'une fois ma mère réveillée, je puisse m'occuper d'elle.

- Vous avez eu beaucoup de chance vous savez, nous pensions tous que vous ne vous réveillerez jamais...

Je ne répondis pas, je ne voyais pas ma chance. j'avais survécu, et alors ? Je n'avais plus rien, je n'avais plus personne. Lorsque nous sortîmes enfin, je plissais les yeux, me cachant du soleil trop aveuglant pour mes pauvres yeux abimés. Elle me fit me diriger vers un coin tranquille, près d'une grille. D'ici, je pouvais voir quelques passants marcher, ça me faisais du bien de voir de la vie. Nous restâmes de longues heures ainsi, assit sur un banc, sans parler. Puis il eu ce bruit, ce bruit que je connaissais, qui me fis serrer le bras de l'infirmière. Mon corps fut parcouru de tremblement et dans un vacarme à tout rompre, un jeune chauffeur passa à une vitesse folle dans la rue, devant la grille. Je poussais un cri de terreur, tombant à terre en me bouchant les oreilles avant que la bile ne remonte, me faisant vomir dans l'herbe. L'infirmière sauta à mes côtés, appelant le personnel non loin de là. Ce fut la dernière fois que je sortais de l'année...


21 ans auparavant ~


Stephan jouait dans le quartier, souriant en courant derrière sa voiture électrice. C'était un superbe printemps, le soleil était haut dans le ciel et les oiseaux chantaient, se faisaient la cours. Le petit garçon quant à lui restait seul, se décalant de la route lorsqu'une voiture voulait passer, faisant coucou au conducteur en souriant, amusé. Ce fut un petit bruissement dans son dos qui le fit se retourner et il découvrit l'enfant des voisins, le regardant caché. En se rendant compte que Stephan l'avait aperçu, il se baissa dans les buissons, optant pour la position fœtale en fermant les yeux. Doucement, l'écolier contourna l'arbuste, tendant à son camarade la télécommande en souriant.

- Tu t'appelle Dick c'est ça ? Tu veux jouer avec moi ?

Il cligna des yeux, regardant la télécommande puis releva les yeux, ses joues se teintant d'un magnifique rosé enfantin tandis qu'un sourire timide étiré ses lèvres. Stephan lui prit la main, l'attirant hors des buissons en souriant.

- Allez viens, on va s'amuser !

Les deux enfants partirent ensemble, se tenant fermement la main.


Maintenant ~ 29 ans


J'étais assis dans un parc, j'avais eu l'autorisation de sortir exceptionnellement. Les voitures m'effrayaient moins, je ne pouvais toujours pas m'en approcher mais leur vue m'étais moins insupportable qu'auparavant. En relevant les yeux, il vit un garçon avec des béquilles, se promener seul dans le parc, la tête baissée. Son expression peiné me fendit le cœur et lorsqu'il passa à ma hauteur, je lui adressais la parole.

- je te connais toi, tu es passé à l'hôpital récemment.

L'enfant tourna la tête vers lui, nous nous étions déjà échangés quelques mots. Il lâcha un soupire, s'asseyant à côté de moi et je haussais un sourcil.

- Encore ces gamins qui t'embêtent ?

Il releva les yeux vers moi, se confiant discrètement. Il ne devait certainement pas avoir d'amis, peut-être craignait-il même de parler à ses parents de ses problèmes de peur d'avoir un rejet.

- Ils me frappent tout le temps en disant que je suis gay...

je levais les yeux au ciel en soupirant d'exaspération. Ces gosses étaient vraiment des cons, je détestais ça. Puis il reprit.

- Je suis pas normal...

Je lui donnais une petite tape sur la tête et il sursauta, se grattant la tête en me regardant offusqué d'un tel geste. En souriant, je lui répondais en haussant les épaules.

- Il n'y a rien d'anormal à aimer les hommes, il y a des animaux qui couchent ensemble alors qu'ils sont deux mâles, donc ce n'est pas contre nature. Tiens, tu n'as qu'à écrire Bonobo sur internet et tu verras !

Il fronça les sourcils, peu convaincu puis partit et j'en fis de même. Mais le lendemain, en revenant à cette même place, l'enfant revint, s'asseyant brusquement à côté de moi en grognant.

- La prochaine fois, me donne pas des trucs aussi chelou...

Je ne pus m'empêcher de rire.

C'est moi !